dimanche 10 avril 2016

Top 3 des déclarations racistes qui confirment le racisme d'état en Belgique

Les théories de l'intersectionalité des luttes, des oppressions et des privilèges sont complètement méconnues en Belgique. Dans un pays où l'on n'a complètement occulté la colonisation du débat public et où le blackface fait partie du folklore, il est difficile de faire émerger des théories très progressistes.
Le racisme d'état existe et voilà un florilège de ce qu'on a pu voir et entendre ces derniers mois de la part de nos dirigeants.




N° 1 Jan Jambon, solidaire avec les collabos


Jan Jambon, membre du parti nationaliste flamand et ministre de l'intérieur déclare  : "Les gens qui ont collaboré avec les Allemands avaient leurs raisons". 
C'est le genre de phrase qui ne passerait nulle part ailleurs. Passé le choc lié à cette déclaration, tout le monde a continué à vivre sa vie et Jan Jambon a continué à diriger son ministère sans être inquiété.  Le Belge a souvent tendance à être passif sur ces questions.




N°2 Theo Francken doute de ma valeur ajoutée.


Theo Francken, membre de la NVA, secrétaire d'état à l'asile et à la migration déclare : "Je peux me figurer la valeur ajoutée des diasporas juive, chinoise et indienne mais moins celle des diasporas marocaine, congolaise ou algérienne"
C'est très ironique de voir une personne qui a ce genre de propos rester à cette fonction. Quand on voit ce niveau d'ouverture d'esprit, on ne s'étonne plus des décisions inhumaines qui sont prises en matière de migration.




N° 3 Pour Bart, le racisme est relatif.


Bart Dewever, président de la NVA, bougmestre d'Anvers : "Le racisme est relatif. Je n'ai encore jamais rencontré un migrant asiatique qui se dise victime de racisme (...)Nous avons autorisé (à venir) la mauvaise sorte de migrants en masse et ensuite trop peu a été fait. Nous n'avons pas mené de politique d'intégration (...) Surtout les Berbères. Ce sont des communautés fermées, avec une défiance envers les autorités" Cette fois, on entre dans une concurrence des migrants. De Wever utilise l'inconscient collectif et stigmatise les gens, tout en attribuant des bons points aux bons migrants. On sait que dans la hiérarchie des races, les Asiatiques étaient juste en dessous des Ayriens et déjà à l'époque, le racisme envers ces communautés était moins ancré. De plus, en désignant les Berbères comme bouc émissaire, il pointe du doigt un groupe ethnique et fait de l'essentialisme.  Il ne parle pas des Marocains mais il emploie une stratégie vieille comme le monde : diviser pour mieux régner. (Faut-il rappeler que le racisme intracommunautaire est également très présent au Maroc?)





Plus récemment, le cortège de néonazis devant le mémorial pour les victimes des attentats de Bruxelles prouve que le racisme n'est pas juste une préoccupation du passé. Le racisme pur, dans son expression la plus sanglante et la plus forte est devant nos portes et c'est à nous de nous en prémunir.

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